Dans notre charte, nous partageons des valeurs de solidarité, de respect de l’environnement et d’ouverture au quartier.
Depuis longtemps nous trouvons important de mutualiser entre voisins des objets d’usage ponctuel… Nous le faisons spontanément dans nos espaces partagés (machines à laver, équipement électro etc), mais il y a environ un an nous avons décidé de lancer une petite outilthèque pour le quartier.
Grâce à un subside coup de pouce de Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel “Inspirons le quartier”, nous avons pu la mettre en place, accompagnés par Zero Waste.

Après des mois de réflexion, recherches, enquête sur les besoins des habitants, visite et récolte de documents d’autres outilthèques pour nous inspirer, nous voilà prêts à nous lancer.
Nous avons trouvé une bonne partie des outils, le règlement est au point, nous avons un téléphone, une adresse mail, tout est là.

Ce samedi 9 mars, nous avons ouvert l’Outilthèque à un premier groupe de participants, groupe restreint d’abord pour se roder un peu et tester notre organisation avant l’ouverture plus large (qui se fera au printemps, lors d’une journée de bricolage collectif dans la rue.)

Ce samedi, c’était l’explication du projet et du fonctionnement.

Déjà quelques inscrits, plusieurs outils testés, et la promesse de prochains nouveaux emprunteurs qui n’ont pu être présents ce week-end.

Une histoire à suivre…

A notre réunion mensuelle de novembre 2022, un des sujets abordés est la question des nombreux dépôts clandestins dans la rue, et celle des objets qu’on dépose à donner devant l’Échappée.

Nous trouvons cela chouette de donner des choses dont nous n’avons plus besoin. Nous voyons ça comme une forme de solidarité. Nous savons que des objets donnés dans les bulles à vêtements ou autres récoltes sont parfois dirigés directement vers la poubelle car ils ont été réparés ou ont un tout petit défaut (même s’ils restent tout à fait utilisables), et nous aimons donc que les objets puissent trouver directement une nouvelle maison, sans intermédiaire.
… Mais nous apprenons que certains habitants de la rue associent nos dons à des dépôts clandestins, comme ceux quasi-permanents qui se trouvent devant un entrepôt abandonné plus bas (des objets/meubles cassés et autres encombrants).
Le fait de mettre un mot « à donner » devant nos dons ne suffirait donc pas.

Tour de parole.
Nous sommes plusieurs à considérer – à contre-coeur- que dans ce cas, nous ne pouvons pas continuer à déposer des objets devant le bâtiment, car nous ne souhaitons pas encourager les dépôts clandestins en y étant assimilés.
Chacun s’exprime, globalement dans ce sens, puis vient le tour de B ., qui trouve ça trop dommage et se demande si on pourrait le faire juste un jour de temps en temps. Et là, le tour de table commence à prendre une autre tournure, comme un tour de bonification où chacun enrichit l’idée…
– oh oui, et comme les objets à donner seraient tous déposés au même moment, le côté “donnerie” serait plus compréhensible
– on pourrait dire une fois par mois, par exemple !
– ça pourrait être le jour de nos travaux collectifs, comme ça c’est facile à retenir
– et on laisserait maximum une journée puis on s’engage à tout retirer pour éviter que ça s’éternise ou que ça fasse « bazar »
– on pourrait mettre les objets en retrait de la rue, pour éviter que ce soit sur l’espace public de la rue
– à la grille?
– et faire une boîte/étagère, comme à ça tout est bien présenté, sans s’éparpiller
– avec une pancarte explicite « à donner »
– … ah oui, et cette give-box s’accrocherait à la grille ; elle serait facile à placer et retirer

… Journée de travaux collectifs suivante, en décembre :
Appel aux caisses à vin, on a aussi trouvé un porte-manteau de récup pour les vêtements…

en quelques heures, la give-box était prête.
 

Depuis, chacun réserve ses dons pour le jour de la donnerie.
Chaque mois, le tout est disposé à la grille.

Il y a de meilleurs mois que d’autres, bien sûr, mais en général ça se vide assez bien.
Finalement, nous laissons l’installation pour un week-end entier.
Le dimanche soir, chacun récupère ses dons restants.

Nous avons eu le plaisr d’accueillir Pierre Deruisseau pour quelques soirées Astrophonie, des séances d’écoute contée de la musique afro-américaine.
Afro haircut mythology, This place called Jamïca, Pharaon contre-attaque… la suite au prochain numéro. Un vrai plaisir!

Ce dimanche 12 juin, nouvelle fête des voisin.e.s, après deux années covid sans fête de rue.

Plaisir de se retrouver sous le soleil, ambiance cool et bienveillante… tout en douceur et échanges…

Plaisir d’un magnifique buffet coloré aux parfums du monde. Les cuisiniers.eres de tant de pays différents auraient envie de s’échanger leurs savoirs autour d’ateliers cuisines…

… Puis un super-concert des habitants de la rue, Charmjar!

Ce samedi 7 mai, les adultes se sont réunis une journée entière pour faire le point, après 5 ans 1/2 de vie commune.

Matinée en petits groupes selon la technique du world café pour aborder plusieurs thématiques:
      – valeurs (charte)
      – my échappée (points +, points -, souhaits pour l’avenir)
      – activités et lien avec le quartier
      – organisation
      – donner-recevoir (ce que l’Echappée m’apporte et ce qu’elle me “coûte”)



Discussions denses et intéressantes, cela fait plaisir de faire le point sur tout ce qui a été mis en place, et donne des perspectives pour améliorer encore le choses!

L’aprèm, mises en commun et discussions, puis priorisation de nos futurs objectifs (gommettes sur les affiches)

Ce dimanche nous avons eu le plaisir d’accueillir dans notre jardin la chanteuse Ilia,
qui parcourt actuellement la Belgique dans les jardins pour une tournée de déconfinement. C’est la tournée delivrenoo.

… un beau moment musical et humain, ça faisait du bien!

L’Echappée a rejoint le projet « Voisins d’énergie », une recherche collaborative sur le thème de l’énergie dans le cadre de l’appel à projet « co-create » sur la résilience urbaine d’Innoviris .
Ce projet a pour ambition de tester une série d’expérimentations autour de l’énergie au sein de groupes d’habitants vivant dans un lieu commun ou à proximité l’un de l’autre à Bruxelles. Ces groupes se définissent comme des Communautés d’Énergie, c’est-à-dire des groupes de voisins qui se rassemblent autour de moyen(s) de production d’électricité et de chaleur (énergie solaire photovoltaïque, cogénération, …).
La question de fond : Comment des citoyens peuvent-ils s’organiser en communautés d’énergie pour s’approprier la question énergétique et augmenter leur capacité d’agir dans le paysage énergétique bruxellois ?
Les acteurs du projet sont 2 associations (APERe asbl et CityMine(d)), deux laboratoires de recherche de l’ULB (BEAMS et IGEAT) et six groupes d’habitants (le Coin du Balai, la Pile, Volta, Sainte Anne, Volt’face (en suspens actuellement) et l’Echappée).

Voici l’état actuel de la réflexion à l’Echappée :

Mars 2020, voici le coronavirus!

Tous les enfants confinés à l’Échappée et une bonne partie des adultes en télétravail… 
Tout est à réinventer… comment vivre cela de façon sereine, sécure, dans le respect des différentes sensibilités face aux précautions sanitaires / besoins de liberté etc ?

Docteur C (Chantal, notre chère échappiste-médecin) explique aux enfants le virus, les règles de sécurité, la distance sociale etc . Elle a toujours plein d’idées… “coaching de cowboys” et concours du plus beau masque…

Les enfants ne peuvent se voir qu’à l’extérieur et en portant un masque (plus tard, lors de la réouverture des écoles, nous lèverons le port du masque des enfants, puisqu’il n’est imposé qu’à partir de 12 ans). 


Sans enfants, la salle commune est bien calme…  du coup elle offre un espace de télétravail quand c’est compliqué dans les appartements.
L’usage du jardin est discuté pour respecter au mieux les besoins de tous. Besoin de moments de calme pour les télétravailleurs, de défoulement pour les kids… Les enfants peuvent jouer dehors de 11 à 13h (avant ça, c’est les devoirs à la maison) et de 14 à 18h. Ensuite c’est le grand rangement suivi du match de foot quotidien (pelouse anéantie en moins d’une semaine, mais défoulement garanti! c’est un moment très attendu de tous, grands et petits).

Au fil du temps, les adultes s’organisent pour se relayer auprès des enfants et assurer une présence au jardin… Régulièrement, une petite réunion « échakids » pour sonder la météo intérieure des enfants, exprimer les tensions éventuelles… Passer autant de temps ensemble, ça donne parfois des moments explosifs…

Ce confinement fragilise la vie de groupe. 
Les réunions se font rares, moins conviviales en visio, mais nous essayons d’en tenir au jardin quand c’est possible… et de trouver d’autres façons de garder le lien…

Au confinement de l’hiver, nous avons instauré les soirées brasero où l’on partageait une soupe autour du feu dans le respect des distances de sécurité… histoire de maintenir des moments ensemble dans notre « grande bulle »

Chaque année nous partons ensemble pour un week-end, histoire de se poser, faire mieux connaissance en dehors du cadre des réunions et du quotidien. Cette année, variante covid, nous avons opté pour une journée de sortie au Citygate à Anderlecht.
Au programme, ateliers skate, escalade, céramique, reliure, soudure… et un petit repas partagé dans la cantine Antidote… de belles surprises!

1er septembre 2019, pour finir l’été en beauté, un petit concert de Carl et les Hommes-boîtes au jardin suivi d’un couscous préparé exclusivement avec des aliments en conserve (!!!) pour rester dans le thème 🙂